Au sein de La Famille

Les noms vietnamiens

Au Viêt Nam, le nom des personnes est couramment constitué de 3 ou 4 parties. Prenons par exemple mon nom de jeune fille :
Nguyên (Nom patronymique) Thi (mot intercalaire) Luân (Prénom)

Plus de 300 noms patronymiques existent au Viêt Nam, mais les plus représentés sont les Nguyên, les Tran, Le, Pham, Ngo, Dinh et Hoang.

Le mot intercalaire désigne souvent le sexe : très souvent Thi pour les femmes, et Van pour les hommes. Il peut y avoir un second mot intercalaire, mais cette pratique devient de plus en plus rare.

Enfin, le prénom reste très fantaisiste. Les femmes sont souvent appelées du nom d’un oiseau, d’une fleur, ou bien de concepts poétiques. Les hommes quant à eux sont souvent nommés du nom d’une vertu (courage, force, intelligence…).

Lorsque vous vous adressez à une personne, il convient d’utiliser un classificateur hiérarchique : chao (bébé), em (petit frère/soeur), anh (grand frère), Chi (grande sœur), etc … suivi du prénom de la personne.

On ne peut pas employer un prénom sans ce classificateur, c’est pourquoi, dans le sens inverse, les vietnamiens pour vous appeler mettront M. ou Mme devant votre prénom… Ils sont gênés d’employer un prénom seul.

Pour appeler quelqu’un, on fera toujours suivre son prénom par la syllabe "oi", qui marque l’interjection.

 

L'Organisation de la famille

FR3501auseinfamilleAu Viêt Nam, la famille c’est sacré ! Nos foyers sont le plus souvent très soudés, basés sur le respect des aînés. C’est la logique confucéenne.

 

Les parents veillent sur les enfants, et ceux-ci doivent respect et obéissance à leurs aïeux. De même, les personnes âgées sont particulièrement respectées au Viêt Nam… et même au-delà de leur mort avec le culte des ancêtres ! Il faut bien comprendre aussi l’absence de système de retraite accentue le dévouement des enfants pour leur parents, ces derniers sont en effet à leur charge à partir d’un certain âge, ce qui est à l’opposé des systèmes occidentaux modernes.

 

 

L'Education

FR3502auseinfamilleLes disparités sont grandes entre ville et campagne. Les infrastructures en campagne sont en effet largement insuffisantes, et encore beaucoup d’enfants travaillent aux champs à partir de 13 ou 14 ans. A la ville, par contre, les écoles sont modernes, nombreuses et ne manquent pas d’outils pédagogiques.

 

Le primaire, le collège et le lycée suivent le modèle français. Peu de personnes peuvent cependant espérer poursuivre des études supérieures : une fois passé le baccalauréat, les vietnamiens doivent réussir des concours pour rentrer dans les universités publiques, mais les places sont chères !

Les écoles privées se multiplient. L’entrée se fait également sur dossiers et concours, mais l’étudiant a au moins le choix de ses dépôts de candidature. Ces écoles sont très chères : elles représentent plus du tiers du budget d’une famille. Ainsi, il n’est malheureusement pas rare de constater que seul l’aîné est scolarisé.

 

Le Rôle de la femme

Sans vouloir me montrer plus féministe que je ne le suis déjà, les femmes sont indispensables au Viêt Nam : elles sont les garantes de l’unité du Pays.

Les vietnamiens considèrent en effet que toute femme doit rassembler quatre valeurs fondamentales : savoir tenir la maison, être belle, vertueuse et douce de parole. En plus de gérer le foyer, le budget familial et l’éducation des enfants, ce sont les femmes qui donnent leur accord pour les mariages, et ce sont encore elles les premières levées qui préparent les petit déjeuner, déjeuner et dîner de la famille ! Elles complètent quelquefois les revenus du mari en tenant un petit commerce local et ce sont toujours elles qui réalisent les travaux pénibles en zone rurale : repiquage du riz, soins du potager et de la basse-cour, vente des produits domestiques…

Même si elles tirent les ficelles par derrière, les femmes ont peu de droit dans la société. Beaucoup d’exemple peuvent choquer les étrangers : lors des réceptions elles mangent séparément des invités, elles ne contredisent pas leur mari, etc... Elle font de plus les travaux les plus pénibles : dans les entreprises de constructions par exemple, ce sont généralement les femmes qui portent les briques et le maçon attend tranquillement sur son tabouret pour monter son mur !

 

Les Habitations et Maisons

Les habitations varient grandement au Viêt Nam selon que l’on se trouve dans les campagnes ou à la ville, selon le niveau de richesse de la famille ou encore selon l’ethnie concernée.

FR3503auseinfamilleEn zone rurale, les maisons peuvent être faites de bambou, de torchis, de briques d’argile ou de ciment. Les toitures peuvent être élaborées à partir de chaume, de feuilles de latanier ou même de tuiles d’argile. La maison est presque toujours entourée d’un jardin potager et d’une cour quelquefois cimentée, où sèchent au soleil les récoltes de riz, de maïs, de manioc, ou d’arachide. Il est également fréquent que la cuisine soit séparée de la zone d’habitation et des bâtiments d’élevage. Le nombre de pièces de la maison dépend essentiellement du niveau de richesse de la famille, mais se résume souvent à une grande pièce servant à la fois de salon et de chambres.

En zone urbaine, les densités extrêmes de population exercent une forte pression sur l’accès au foncier. L’architecture des maisons vietnamiennes en est ainsi fortement influencée. Limitées en surface de façade ayant pignon sur rue (seule face peinte de la maison), ainsi qu’en surface au sol, les logements sont bâtis tout en profondeur et en hauteur ! De 4 à 5 étages (le rez-de-chaussée n’existe pas au Viêt Nam : il correspond au premier étage), les demeures abritent des familles entières, des aïeux aux arrières petits-enfants.

Il n’existe que peu de logements individuels, comme des appartements ou studios, qui sont relativement chers par rapport à la location d’une maison. Les étudiants se retrouvent alors à plusieurs dans des pièces inutilisées de familles citadines, dont les enfants sont partis étudier ou travailler ailleurs. Quelques quartiers « d’architecture occidentale » sont en construction aujourd’hui dans les grandes villes, faisant apparaître les premières tours d’habitation d’une vingtaine d’étages.